ADDISON LOUTHIAN

INTRODUCTION

Agnès b. est une marque de vêtements parisienne établie qui vend des vêtements pour hommes et pour femmes. Depuis sa création, l'entreprise a réussi à connaître une croissance importante, notamment sur les marchés européens et asiatiques. Dans cette étude, j'expliquerai en quoi le monde professionnel de la mode en France diffère de celui aux États-Unis, notamment à partir de mon expérience personnelle. 

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Ayant travaillé dans le secteur de la mode à la fois dans le pays et à l'étranger, je suis maintenant intéressée à travailler entre ces deux cultures différentes. Une vue d'ensemble de mon stage en commerce international chez agnés b. servira de récapitulatif informatif de mon expérience, ainsi que de représentation réelle du lieu de travail en France. Je viserai à analyser l'histoire de l'entreprise, mon expérience personnelle, les connaissances que j'ai acquises en travaillant avec des professionnels de l'industrie, et comment je crois qu'Agnés b. se comportera à l'échelle mondiale, à la fois dans le présent et l'avenir. 

 

HISTOIRE

Agnès b. a été pensée une dizaine d'années avant sa création officielle comme le produit d'un accident. Agnès elle-même travaillait au magazine Elle et a signé l'un de ses articles de son écriture personnelle "agnès b.". En 1973, cette signature est devenue le logo de la marque que nous voyons encore aujourd'hui. Agnès avait pour ambition de créer des vêtements qui apporteraient du plaisir aux gens et elle croit toujours que c'est sa mission, même après avoir créé un tel succès mondial. Elle voulait que ses vêtements soient simples, mais rendus complexes par des accessoires féminins. 

 

En 1975, le premier magasin est ouvert, mais il ne s'agit pas d'un magasin traditionnel. Agnès acquiert une ancienne boucherie dans le marché parisien des Halles et l'utilise comme atelier, bureau, magasin et lieu de rassemblement. La boutique était décorée de signes de liberté et d'expression, de la musique aux graffitis recouvrant les murs en passant par les oiseaux volant sans but à l'intérieur, les gens voulaient être là. Agnès a créé quelque chose d'intangible qui attirait les gens en plus des produits tangibles qui ont fini par faire d'elle l'une des Parisiennes les plus influentes sur la scène mondiale de la mode. 

 

Depuis ses débuts, Agnès a créé des pièces pratiques qui restent belles et sophistiquées. En 1979, elle a créé son emblématique cardigan à boutons-pression qui était, et est toujours, le produit le plus populaire vendu par la société. Avant cela, Agnès portait un sweat-shirt blanc presque tous les jours, mais elle avait besoin de quelque chose de plus pratique pour tous les jours. Après avoir pris une paire de ciseaux et espérer le meilleur, elle a créé le cardigan. Cette création a catalysé suffisamment de revenus pour commencer à se développer à l'international, si bien qu'en 1980, la branche new-yorkaise d'agnès b. est née. 

 

La boutique new-yorkaise d'Agnès b. était située à Soho, qui était à l'époque un centre industriel peu présent dans le domaine de la mode. Agnès a ouvert la voie à des centaines d'autres personnes qui l'ont suivie en transformant Soho en ce qu'il est devenu, un centre de la mode. 

 

En 1981, Agnès a perçu en elle un besoin qu'elle savait être un besoin pour les autres. En tant que femme constamment à cheval sur les deux mondes de la maternité et de la mode, elle ouvre la boutique de vêtements pour enfants agnès b. à Paris. Peu de temps après, la marque s'est encore élargie pour inclure des créations pour hommes. Agnès voulait représenter toutes ses passions dans un seul espace. En 1984, Agnès a ouvert la galerie du jour agnès b. qui s'est développée pour soutenir un grand nombre d'artistes contemporains du monde entier.

 

En 1984, l'Asie semblait être le seul territoire inexploré de la marque. Agnès choisit d'ouvrir sa première boutique asiatique au Japon, ce qui lui vaut un succès immédiat. Au cours de la même décennie, elle a commencé à travailler avec des photographes célèbres tels que Jean-Baptiste Mondino afin d'apporter l'élément artistique à sa marque. Cette collaboration a permis une relation symbiotique entre l'artiste et la publicité des produits de la société. Les photos étaient convaincantes et éditoriales, donnant envie aux consommateurs de s'identifier à la mission de la marque. À la fin des années 1980, la marque s'est étendue au Royaume-Uni, en commençant par l'ouverture de son premier magasin à Londres, en Angleterre.

 

Dans les années 90, agnès b. commence à expérimenter une nouvelle gamme de produits, les bagages et la maroquinerie. Agnès a également étendu ses efforts pour aider des causes charitables à travers ses produits. En 1993, "Le Cœur de Sarajevo" a été lancé afin de reverser les recettes à l'organisation "Première Urgence" qui fournissait de la nourriture et des médicaments aux parisiens dans le besoin. Depuis, le cœur est devenu un élément incontournable de la marque agnès b., représentant une action politique et sociale à mener. 

 

Au cours de mon stage, nous avons vendu des pins en forme de cœur avec le drapeau ukrainien, dont tous les bénéfices des ventes ont été reversés à des organisations de soutien au peuple ukrainien. Au cours de cette décennie, le préservatif complémentaire agnès b. a été introduit comme un effort de soutien contre la pandémie du SIDA. En 1997, le "Point d'Ironie" a été introduit comme emblème de la marque pour représenter un signe de ponctuation de l'ambiguïté. Enfin, en 1999, une autre voie de la mode a été explorée avec l'introduction de "Sport b.", la ligne de vêtements de sport de la marque.

 

Dans la première décennie des années 2000, des expériences et des produits plus expérimentaux sont créés, comme le cinéma à Hong Kong en 2003. La même année, agnès b. entame également sa collaboration environnementale avec la Fondation Tara Expéditions pour lutter contre le changement climatique. En 2004, le musée « Les Abattoirs à Toulouse » est ouvert en tant que galerie d'art et d'expression contemporaine. En 2006, la marque a commencé à collaborer avec la célèbre marque de baskets Veja. D'après mon expérience à l'étranger, Veja est une marque de chaussures de base en Europe et est devenue de plus en plus populaire depuis cette collaboration. 

 

Vers la fin de la décennie, agnès b. a créé un fonds de dotation pour afficher son activisme et sa passion pour l'art. Le fonds a servi à des organisations de lutte contre le changement climatique et de protection de l'environnement, tout en soutenant d'importantes causes sociales. En 2009, la marque a lancé sa collection junior dynamique, "To b.".

Dans la décennie 2010, la marque parisienne collabore avec " Dim ", une marque de sous-vêtements pour hommes et femmes, explorant ainsi une autre voie. Agnès a également ouvert de nouvelles boutiques à Versailles et à Chaillot, tout en travaillant avec des célébrités très suivies, comme le chanteur Jain. En outre, la marque a publié plusieurs livres sur Agnès, le "cardigan à pression", etc.

 

Aujourd'hui, agnès b. ne cesse de se développer, notamment sur le front de l'art et des galeries, en ouvrant une grande galerie "La Fab." pour soutenir les artistes ainsi qu'une bibliothèque pour conserver les œuvres de création. La marque a continué à développer son succès en Asie en ouvrant un concept store agnès b. à Shibuya.

 

CE QUE J'AI APPRIS

En tant que stagiaire en commerce international et marketing pour agnès b., j'ai eu une opportunité unique que beaucoup n'ont pas la chance de vivre. Au début, mes connaissances linguistiques étaient encore en cours de développement et mes compétences n'étaient pas aussi avancées que je l'aurais souhaité afin de faire le meilleur travail possible. Comme mon stage était condensé, je travaillais environ 25-30 heures par semaine, ce qui m'a permis d'assimiler la langue beaucoup plus rapidement. Après la première semaine de pratique en tant que vendeuse, j'étais plus à l'aise pour utiliser la langue française pour communiquer avec les clients et le personnel que je côtoyais. Une fois que j'ai acquis une bonne maîtrise de la langue, on m'a confié plus de responsabilités et on m'a fait confiance pour que j'apprenne à connaître l'industrie internationale du vêtement commercial. 

 

J'ai suivi les responsables du magasin, My-Linh et Alexandra, pour comprendre comment leurs opérations contribuaient à l'interconnexion mondiale de la marque. Après la deuxième semaine de travail, j'avais une bien meilleure compréhension du processus. Chaque vêtement est d'abord conçu par la société avant que des échantillons ne soient créés. Une fois qu'il y a un échantillon de chaque produit, ces produits sont examinés de plus près pour détecter les défauts ou les erreurs qui doivent être corrigées avant la production en série. Les modèles finaux sont ensuite produits en série en fonction de la quantité de chaque produit que chaque magasin souhaite distribuer pour la saison en cours. Chaque boutique a besoin de quantités différentes de produits différents en fonction des exigences culturelles. 

 

Des équipes d'analystes évaluent les données basées sur les saisons précédentes afin de déterminer quels sites vendent le plus de chaque catégorie. Par exemple, à Montpellier, les vêtements légers qui peuvent être superposés se vendent mieux en raison des changements de temps et de la nécessité d'ajuster constamment les vêtements pour le confort. Grâce à cette information, Montpellier commandera plus d'unités du "Snap Cardigan" pour répondre à la forte demande dans notre région. Dans les régions plus fraîches comme Paris, les vêtements d'extérieur tels que les manteaux sont plus performants.

 

Lorsque les commandes de production sont reçus au siège de la marque à Paris, la quantité d'unités nécessaires est envoyée aux fabricants. Comme les produits agnès b. sont tous exclusivement fabriqués en France, les usines sont toutes situées et les matériaux proviennent du pays. J'ai trouvé cela particulièrement intéressant car la majorité des vêtements conçus aux États-Unis sont fabriqués dans des pays asiatiques. Cela souligne l’importance de la culture française, en particulier la fierté de leur succès dans l'industrie de la mode.

 

Une fois que les équipes de l'entreprise ont fabriqué et distribué les produits, nous les recevons en magasin et commençons à ajuster l'inventaire qui se trouve dans le magasin. Une partie de mon travail consistait à styliser les présentoirs du magasin et à les changer fréquemment. De plus, j'aidais à organiser les étalages de couleurs pour aider au marchandisage. Lorsque les autres magasins avaient besoin de plus de stock ou de tailles pour un produit, nous emballions et expédions les produits à Paris pour qu'ils soient redistribués par l'équipe de vente en gros.

Agnès b. a également la particularité de proposer à la fois des vêtements à la vente et des vitrines artistiques. Certains magasins, notamment à Montpellier et à Paris, ont de grands magasins au niveau principal avec des galeries d'art en dessous. A Montpellier, nous avions des expositions d'artistes différents toutes les 6 semaines. 

 

Pendant mon stage, l'artiste qui a collaboré avec nous était Charlie Benollack, un artiste multimédia anglais qui a réalisé une grande partie de sa carrière en France. Charlie a attiré une foule internationale dans le magasin, ce qui a permis à mes compétences en français et en anglais d'aider à la traduction. Mes responsables ne connaissaient pas l'anglais et seul un de mes collègues avait une compréhension de base de cette langue. De ce fait, j'avais plus de valeur pour eux et j'étais capable d'assumer un rôle plus important à certains moments. 

 

Avec la popularité de la galerie d'art, le magasin a participé à des événements promotionnels et a organisé des fêtes après les heures d'ouverture pour célébrer l'artiste tout en célébrant ce que le magasin représente et la présentation du nouveau stock. Par exemple, la fille de mon directeur a collaboré avec une société appelée Starter pour publier une collection de photographies et un livre visuel de commentaires sociaux qui ont été présentés et primés dans le magasin également. Nous avons organisé une fête de lancement pour sa famille, ses amis et le grand public afin de célébrer son travail. 

 

Une grande partie de la marque agnès b. repose sur l'idée de rassembler les gens pour célébrer les différences, le confort et l'expression artistique. Cette notion a été adoptée par l'entreprise dans son ensemble, mais elle est également évidente dans chaque magasin. La marque agnès b. a un niveau d'acceptation et une culture qui ne ressemble à aucune autre.

Ce poste m'a permis non seulement d'améliorer mes compétences linguistiques sur le lieu de travail, mais aussi de m'adapter plus facilement à des processus inconnus. À la fin de mon expérience, j'avais une bien meilleure compréhension de l'ensemble du processus de production du point de vue de l'entreprise, mais aussi une meilleure compréhension du monde de la vente au détail et de la façon dont chaque magasin d'une même marque travaille ensemble pour créer des revenus pour la même entreprise. 

 

J'ai appris comment une marque de mode fonctionne à l'échelle internationale, mais toutes ont pour objectif commun de rendre les femmes confortables et de célébrer l'art. Ce poste m'a également permis de découvrir le commerce de gros de la mode, domaine dans lequel j'ai depuis élargi mes connaissances et dans lequel j'espère faire carrière dans un avenir proche.

 

L'AVENIR D'AGNÈS B.

À l'avenir, je pense que la marque agnès b. continuera à développer ses implantations dans le monde, notamment aux États-Unis où il n'existe qu'un seul magasin. Agnès elle-même a créé la marque sur la base de la liberté et du désir de ne pas ressembler aux entreprises qui l'ont précédée. Elle voulait défier l'idée que la mode appartient à une bulle et a décidé de sortir des sentiers battus. Je pense que cette innovation est ce qui a fait le succès de la marque à l'étranger, notamment en Asie. Elle a toujours été classique, mais toujours en avance sur son temps, et elle ne fera que s'étendre sur ce point.

 

Avec l'ouverture de "La Fab" d'agnès b. à Paris, je prévois que cette idée sera également recréée dans les autres magasins de la marque. Le succès de ce musée phare en catalyse d'autres après lui. Comme nous l'avons déjà mentionné, la culture d'Agnès B. est très unique, mais elle se maintient dans chaque magasin et dans chaque segment de l'entreprise. Agnès a maintenant 80 ans et continue de défendre l'empire qu'elle a créé et son message authentique, la culture qu'elle a créée perdurera même après sa disparition. L'entreprise continuera à célébrer l'art et à remettre en question les normes sociétales qui sont toujours aussi importantes et convaincantes. 

 

Bien que je prévoie l'expansion mondiale de la boutique dans des endroits comme les États-Unis, je pense que l'objectif principal de la marque passera de la vente de produits à une activité plus axée sur les services et les commentaires. Par exemple, la marque maintient une position sur la positivité sexuelle en fournissant des préservatifs gratuits de la marque Agnès B. à la caisse des magasins. Bien que de tels efforts soient controversés et tabous, ils sont réels et représentent une libération. Je pense que la marque se concentrera sur cette idée de positivité sexuelle et d'allié queer dans ses produits et avec les artistes avec lesquels elle choisit de travailler. Je pense que les musées continueront à se développer et à exposer des œuvres d'art dans le monde entier, en intégrant la mode dans tous les domaines de la vie.

 

CONCLUSION

Pour conclure, la marque agnès b. est une représentation de l'art et de la liberté d'expression. Agnès elle-même s'est donné pour mission de soutenir ceux qui luttent et d'utiliser son succès pour rassembler les gens. Cette notion n'a pas été perdue dans chaque magasin. L'entreprise a créé une culture si agréable et elle n'a fait que croître depuis ses débuts. La célèbre marque de mode française a introduit un commentaire sociétal unique à travers ses produits et son activisme au fil des ans. Pour cette raison, travailler aux côtés des professionnels de l'entreprise qui ont pour mission de partager les valeurs de l'entreprise est extrêmement inspirant. Agnès croyait qu'elle pouvait défier le stéréotype de ce que sa marque était censée être, et elle y est parvenue.

 

Mon expérience au sein de l'entreprise m'a permis de mieux apprécier le processus de vente au détail et la mondialisation de l'industrie de la mode. J'ai vu comment les postes individuels influent sur le processus global et comment chacun est valorisé de différentes manières. Cette expérience et tout ce qu'elle impliquait me manqueront énormément. Certaines journées ont été longues, difficiles ou frustrantes en raison des barrières linguistiques et culturelles, mais j'ai finalement l'impression d'avoir beaucoup appris de cette expérience et de pouvoir en profiter dans ma carrière professionnelle après l'université. J'espère continuer à me développer et à apprendre pour devenir encore meilleure dans ce que je veux faire et mieux connaître les différentes cultures et leur rôle dans le secteur de la mode et du commerce de détail.